Depuis quelques semaines, les grèves s’accélèrent chez les travailleurs et travailleuses territoriaux, et ce aux quatre coins du pays ! En point commun, la réforme des 1607h. Et partout, des revendications locales tout aussi légitimes. Il est désormais tant de tisser des liens, de se coordonner et de taper ensemble pour augmenter le rapport de force.

A l’automne dernier les agent.e.s de Saint-Denis (93) avaient ouvert le bal avec un conflit dur. Mais depuis la colère monte dans de nombreuses collectivités comme Ivry, Toulouse, Pantin, Vitry, Créteil, Saint-Nazaire, Carpentras, Grande-Synthe, Besançon, Champigny ou encore Bouguenais et Nantes fin mars dernier. La tension monte chez les « premier.e.s de corvées » et reflète un ras le bol comme dans bien d’autres secteurs, publics ou privés.

Un recul historique

Dans beaucoup de villes, les mairies se cachent derrière l’obligation légale de la loi portant transformation de la fonction publique datant de 2019. Mais elles ne sont pas si pressées d’appliquer la loi quand il s’agit de respecter les droits des agent.e.s, en particulier des plus précaires ! En réalité, la suppression des 8 jours de congés est une aubaine pour réduire les effectifs. Dans une période de chômage de masse, ce n’est pas ce dont nous avons besoin ! La hausse du temps de travail serait un recul historique. Pas une minute de plus, nous refusons de passer notre vie au boulot. Il y a la famille, les ami.e.s et bien sur le repos indispensable dans nos métiers difficiles.

Durcir le mouvement

A la ville de Paris, la mobilisation augmente. Après une première journée de grève le 4 février, les agent.e.s ont remis ca le 9 mars. Les taux de mobilisation étaient similaires, mais l’ambiance au rassemblement beaucoup plus volontaire. En effet, les collègues sont exaspéré.es par le mépris d’Hidalgo et compagnie envers les revendications des agent.e.s. Auxiliaires de puériculture, éboueurs, ATSEM, jardiniers, bibliothécaires, employées administratives, gardiens de musées, animatrices périscolaires, la mobilisation touche tous les services. Le ton offensif du rassemblement du 9 mars a mis sur beaucoup de lèvres une idée : la nécessité de monter d’un cran la dureté du mouvement. Ce n’est qu’en établissant un rapport de force ferme avec les mairies que les lignes commenceront à bouger ! Une semaine de mobilisation en avril, faite de grèves, de manifestations, d’information aux usager.e.s et d’actions symboliques est demandée par beaucoup. Et la victoire est possible, dans certaines communes comme à Châtellerault par exemple, ou la lutte est particulièrement exemplaire, de premières victoires ont été obtenues. Échangeons, convergeons, pour se donner la force d’aller plus loin.

Décider ensemble

Il faut à présent continuer à en parler dans les services, dans les ateliers, dans les garages. Il faut que des Assemblées Générales pullulent partout, soutenues par les syndicats, pour que les collègues prennent en main leur lutte. C’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons. Pas une minute de boulot gratos en plus, c’est dans la lutte qu’on ira la chercher cette victoire.

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