Anarkismo est la résultante d’une coopération internationale entre des organisations et des individus anarchistes en accord avec la Déclaration de Principe (voir plus bas). Le site vise à améliorer la communication, la discussion et le débat à l’intérieur du mouvement anarchiste international. Notre intention est de le construire afin qu’il devienne une référence globale et plurilingue.

Le site est géré par un collectif de délégué-e-s des organisations anarchistes qui participent au projet. Les organisations qui ont exprimé leur accord avec la Déclaration de Principe peuvent donc désigner un-e délégué-e au sein du Collectif de rédaction de Anarkismo.net

Les organisations du réseau

Déclaration de principe

Nous nous définissons comme anarchistes de tendance «plateformiste», anarchiste-communiste ou de ce que les latinos-américains appellent la tendance «especifista» de l’anarchisme. Nous nous identifions largement aux acquis théoriques et à la pratique organisationnelle prônée par cette tradition sans nécessairement adhérer à tous les propos et gestes de cette tradition. C’est-à-dire que c’est le point de départ de nos politiques, pas le point d’arrivée.

L’essence de cette tradition à laquelle nous nous identifions est la nécessité d’organisations politiques anarchistes qui tentent de développer :

  • L’unité théorique
  • L’unité tactique
  • L’action et la discipline collective
  • Le fédéralisme.

L’anarchisme naîtra de la lutte de classe entre la vaste majorité de la société (la classe ouvrière) et la faible minorité qui dirige actuellement. Une révolution victorieuse nécessitera que les idées anarchistes deviennent hégémoniques dans la classe ouvrière, ce qui ne se produira pas spontanément. Notre rôle est donc de rendre les idées anarchistes hégémoniques, c’est à dire qu’elle aient un «leadership idéologique».

Là où c’est possible, le travail à l’intérieur des syndicats se doit d’être le coeur de notre activité. Nous rejetons donc le point de vue discréditant l’activité dans les syndicats parce qu’étant membres de la classe ouvrière, il n’est que normal d’être également membres de ces organisations de masse. À l’intérieur de celles-ci, nous combattons pour des structures démocratiques similaires à celles des des syndicats anarcho-syndicalistes comme la CNT des années 1930. Cependant les syndicats, aussi révolutionnaires soient-ils, ne peuvent remplacer la nécessité d’organisation(s) politique(s) anarchiste(s).

Nous croyons également qu’il est nécessaire de s’impliquer dans les luttes à l’extérieur des syndicats et des lieux de travail, telles que les luttes contre les oppressions particulières, l’impérialisme ainsi que dans les luttes de la classe ouvrière afin d’avoir un milieu de vie et un environnement décent. Notre approche générale à ces luttes, tout comme notre approche face aux syndicats, est de nous impliquer avec et à l’intérieur des mouvements de masse afin de promouvoir nos méthodes organisationnelles anarchistes telles que la démocratie directe et l’action directe.

Nous nous opposons fermement à toute formes de préjugés à l’intérieur du mouvement ouvrier et dans la société en général et nous luttons aux côtés de ceux et celles qui considèrent le combat contre le racisme, le sexisme, le sectarisme [religieux] et l’homophobie comme une priorité. Nous croyons que le succès de la révolution et l’élimination de ces oppressions après la révolution sera déterminée par la construction de telles luttes dans la période pré-révolutionnaire. Les méthodes de luttes que nous préconisons sont une préparation à la mise en place de la société post-révolutionnaire selon des principes anarchistes et communistes.

Nous nous opposons à l’impérialisme mais mettons de l’avant l’anarchisme comme alternative au nationalisme. Nous défendons les mouvements de base anti-impérialistes tout en argumentant pour une stratégie anarchiste plutôt que nationaliste.

Nous reconnaissons le besoin, pour les organisations anarchistes en accord avec ces principes, de se fédérer sur une base internationale. Cependant, nous croyons que le degré de fédération possible et la quantité d’effort qui doit y être consacré doit être déterminée par le succès dans la construction d’organisations nationales capables de faire d’un tel travail international une réalité et non de simples slogans.