Depuis quelques semaines, les grèves s’accélèrent chez les travailleurs et travailleuses territoriaux, et ce aux quatre coins du pays ! En point commun, la réforme des 1607h. Proche de nous, à Allonnes, les agent.es de la ville se mettent en grève, il est désormais tant de tisser des liens, de se coordonner et de taper ensemble pour augmenter le rapport de force.
A l’automne dernier les agent.e.s de Saint-Denis (93) avaient ouvert le bal avec un conflit dur. Mais depuis la colère monte dans de nombreuses collectivités comme Ivry, Toulouse, Pantin, Vitry, Créteil, Saint-Nazaire, Carpentras, Grande-Synthe, Besançon, Champigny ou encore Bouguenais et Nantes fin mars dernier.
La tension monte chez les « premier.e.s de corvées » et reflète un ras le bol comme dans bien d’autres secteurs, publics ou privés. Et d’ailleurs, plus proche de nous, ce sont les agent.es de la ville d’Allonnes, menacé.es par la perte de 5 jours de congés annuels, qui se mobilisent par la grève. Un rassemblement est prévu le mercredi 19 mai à 11h00 devant la mairie d’Allonnes et sera suivit d’une Assemblée Générale pour décider, à la base, de la suite du mouvement.
UN RECUL HISTORIQUE
Dans beaucoup de villes, les mairies se cachent derrière l’obligation légale de la loi portant transformation de la fonction publique datant de 2019.
Mais elles ne sont pas si pressées d’appliquer la loi quand il s’agit de respecter les droits des agent.e.s, en particulier des plus précaires !
En réalité, le passage aux 1607h signifie la perte de plusieurs jours de congés pour tou.te.s les agent.es.
C’est une aubaine pour les mairies qui peuvent ainsi réduire les effectifs, ce qui aura pour conséquence des pertes d’emplois pour de nombreux.ses collègues en CDD. Dans une période de chômage de masse, ce n’est pas ce dont nous avons besoin !
La hausse du temps de travail serait un recul historique. Pas une minute de plus, nous refusons de passer notre vie au boulot. Il y a la famille, les ami.e.s et bien sur le repos indispensable dans nos métiers difficiles.
Non à la réforme des 1607h, imposons le passage aux 32h. Et en effet réduire le temps de travail, c’est aussi se donner les moyens de recruter massivement.
DURCIR LE MOUVEMENT
A la ville du Mans, comme à Allonnes, le passage aux 1607h est prévu pour le 1er janvier 2022.
C’est dans le « Flash infos » d’Avril 2021 que S. Le Foll nous apprend la mauvaise nouvelle. Un article de quelques lignes qui nous présente le groupe de travail composé des responsables des ressources humaines et constitué pour « se mettre en conformité avec la durée de travail légale » Comble du mauvais goût l’article est illustré par les visages tout sourires de
celles qui vont travailler dans les prochains mois à vous supprimer des jours de congés. Le mépris est palpable.
Le 6 avril un premier rassemblement des Territoriaux du Mans s’était tenu place de la préfecture à l’appel de l’inter-syndicale CGT – FSU. Mais c’est loin d’être suffisant, il est nécessaire de se mobiliser, par la grève dès à présent et de monter d’un cran la dureté du mouvement.
Ce n’est qu’en établissant un rapport de force ferme avec les mairies que les lignes commenceront à bouger !
Et la victoire est possible, dans certaines communes comme à Châtellerault par exemple, ou la lutte est particulièrement exemplaire, de premières victoires ont été obtenues.
DÉCIDER ENSEMBLE
Échangeons, convergeons, avec les Territoriaux d’Allonnes pour se donner la force d’aller plus loin.
Il faut à présent continuer à en parler dans les services, dans les ateliers, dans les garages. Il faut que des Assemblées Générales se forment partout, soutenues par les syndicats, pour que les collègues prennent en main leur lutte. C’est² nous qui travaillons, c’est nous qui décidons. Pas une minute de boulot gratos en plus, c’est dans la lutte qu’on ira la chercher cette victoire !